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Les premiers à explorer les canyons à la fin du 19ème siècle étaient des chasseurs ou pêcheurs en quête de proies. À cette époque, le matériel à disposition était réduit à presque rien. La mythologie de ces endroits encaissés ou souterrain véhiculait peur et appréhension. La conquête des canons s’est faite avec les moyens du bord.
La pratique du canyon consiste à descendre un thalweg sous forme de torrents, ruisseaux, rivières, gorges, clues, plus ou moins étroits, plus ou moins profonds, avec ou sans présence d’eau. Pour progresser, on alterne marche, nage, désescalades, sauts, rappels, glissades ou toboggans.
Selon les massifs montagneux, les pays ou l’altitude, le profil des canyons peut être très différent : court ou long, vertical, ouvert ou très encaissé, avec des passage souterrains ou aquatiques. Selon les conditions, certains itinéraires peuvent être ludiques avec multiples sauts ou toboggans.
À minima, un baudrier, un casque, un système de descendeur type 8 et mousqueton à vis, une double longe et une corde semi-statique d’une longueur suffisante pour rappeler le plus haut obstacle du parcours.
En conditions aquatiques, ce qui est souvent le cas, il est indispensable d’avoir en plus une combinaison intégrale confortable et assez chaude, un baudrier avec jupe de protection, bidons ou sacs étanches. 1 ou 2 dégaines d’escalade peuvent également être utiles aux relais pour suspendre son sac ou la corde.
Pour des questions de sécurité, prévoir un sifflet, une corde supplémentaire, un 8 de secours et au cas où le parcours est peu pratiqué, du matériel de réchap type marteau, tamponnoir et plaquette de secours.
Enfin, pour les rappels très verticaux, en fil d’araignée ou très hauts, la confection d’un machard ou prussik apporte confort de descente et sécurité. Ce système de frein est cependant à proscrire si le rappel se fait sous le début d’une cascade.
En référence à la FFME, le système de cotation des canyons correspond à une pratique dans des conditions normales et pour un groupe de 5 personnes. On trouve 3 critères de difficulté:
Verticalité : la lettre v suivie d’1 chiffre arabe de 1 à 7 indique la difficulté dans le caractère vertical.
Aquatique : la lettre a suivie d’1 chiffre arabe de 1 à 7 pour la difficulté dans le caractère aquatique.
Engagement : 1 chiffre romain pour l’engagement et l’envergure de I à VI
En dehors des canyons en France, les cotations proposées sur le site sont indicatives et demanderaient à être affinées par plusieurs groupes.
Verticalité
Les niveaux prennent en compte la hauteur et la complexité des rappels (accès, gestion des trajectoires, équilibre, réception, visibilité…) mais également la progression (terrain glissant, instable, accidenté..) et les passages à escalader ou désescalader obligatoirement (pas en libre, en artificiel, avec usage d’une corde, exposition…)
Ça va du niveau 1, très facile, sans besoin de matériel au niveau 7 extrêmement difficile et exposé.
Aquatique
Ici sont pris en compte le débit de l’eau, l’immersion, la puissance des mouvements d’eau mais également la présence de siphons, de drossages, de tourbillons nécessitant de gérer les trajectoires et l’équilibre.
La hauteur et la complexité des sauts et toboggans sont également mentionnés.
Ça va du niveau 1, très facile, sans eau ou en simple marche en eau calme au niveau 7 extrêmement difficile avec un débit très fort et des obstacles aquatiques très techniques dans une eau aux courants puissants.
Engagement
Il s’agit de l’engagement mais aussi de l’envergure du canyon.
Les niveaux sont répartis selon le temps nécessaire pour se mettre hors crue et également de la durée pour trouver un échappatoire. L’envergure est elle pris en compte selon le temps de parcours total dans le canyon.
Ça va du niveau I pour une descente de moins de 2h avec présence d’échappatoire au niveau VI pour un canyon de plus de 2 jours ou avec un temps très long pour se protéger ou s’échapper.
Télécharger ci-dessous le document officiel de la FFME qui date de 2015